Février 1996
Elle signe son troisième roman érotique en autant de publications et instaure à son bénéfice, avec le texte, une relation dominante/dominé
Ce livre: le changement dans la continuité?
– Je n’envisage pas la narration romanesque autrement que sous l’angle érotique. Cette optique s’allie parfaitement à l’écriture qui est scalpel pour dénuder la réalité. L’écriture érotique permet une description épurée de l’agir humain pris hors des accessoires et des contingences qui, habituellement, le masquent, l’édulcorent, l’aseptisent et le planifient. Quant au changement, il est dû à la recherche qui se poursuit, qui s’est nourrie.
Une protagoniste se prénomme Violette; vous évoquez les couleurs, les odeurs. Le lecteur visite-t-il votre jardin secret?
– Bien sûr que le lecteur visite mon jardin secret. Ecrire, c’est se dévoiler, faire apparaître ce que soi-même on ne connaissait pas encore de soi. Le roman ne dévoile pas des choses vécues et connues auparavant puisque c’est par lui que les choses sont vécues et portées au jour. Si on ne se dévoilait pas en écrivant, ce ne serait pas la peine d’écrire.