Janvier 1992

Frederika Abbate dans un livre étrange et envoûtant (Le Majordome, Belfond), condamne son héros à errer à jamais autour de la virginité de son amante: “La plupart des femmes n’aiment pas les hommes, moi, si, se défend-elle. Les femmes sont généralement trop occupées à s’autocontempler. Moi, je veux que le lecteur tourne autour de la virilité de l’homme, une virilité qui se cherche face à la virginité de l’héroïne. C’est un livre à la gloire du phallus.” Frederika ajoute : “Je n’aime pas le pouvoir. J’aime la puissance.” C’est l’aveu majeur, émouvant et tragi-comique, de ces romans érotiques au féminin.

Jacqueline Remy